Chaque année, plus de 20000 Français voyagent en Australie dans le cadre du Working Holiday Visa. Depuis l’instauration de ce visa au milieu des années 2000, le nombre d’expatriés est croissant. Si de nombreux articles dans la presse et des reportages à la télévision font état du phénomène, aucun livre ne s’était jamais penché sur le sujet jusqu’à aujourd’hui. Car avec la sortie prochaine du livre Australian Touch, un « roadbook » entièrement consacré au WHV en Australie, la littérature rend enfin hommage à tous les aventuriers en herbe qui s’exilent un an au pays des kangourous. Interview avec Léonard Foggia, l’auteur d’Australian Touch.
Pour ceux qui ne connaissent pas le principe, c’est quoi le WHV en Australie ?
Le Working Holiday Visa est un sésame qui permet de voyager facilement durant une année ou deux en Australie. Pour en bénéficier, il faut avoir moins de 31 ans, détenir un passeport valide, être en bonne santé, payer un peu moins de 300$ au gouvernement Australien, avoir un peu d’économie et ne pas être un criminel de guerre ! (il rit) Bref, le WHV est ouvert à tous les jeunes Français. Les démarches à effectuer pour l’obtenir sont vraiment simples et rapides. À mon avis, c’est le moyen idéal de découvrir l’Australie, fouler ses étendues, s’imprégner de sa culture, rencontrer ses habitants et vivre à leur rythme. C’est une opportunité en or pour tous ceux qui veulent vivre l’aventure à l’autre bout du monde !
Australian Touch est-il un guide sur le WHV en Australie ?
Oui et non. C’est avant tout un roman sur l’Australie qui s’inspire de mon propre parcours. L’histoire est romancée et humoristique, mais c’est un témoignage ; un récit de voyage si vous préférez. Les lecteurs accompagnent Théo, le héros, durant son année d’expatriation. Ils partagent son quotidien, ses doutes, ses joies, ses peines, son histoire d’amour avec Alix, ses road-trips déjantés, son job de serveur dans un bar de mafieux gays ou encore son expérimentation du wwoofing dans des endroits incongrus.
Les lecteurs vont donc beaucoup voyager
Ils feront plus de 15000km avec Théo ! Ils iront du sud au nord-est, parcourront la côte ouest, visiteront les plus grandes villes Australiennes comme Melbourne, Perth ou Cairns, et des régions grandioses comme la Grande barrière de corail, la Tasmanie, Cap Tribulation, le Ningaloo ou encore l’Outback. C’est sûr, ils seront dépaysés ! Les amoureux de voyages y trouveront sûrement leur compte. Pour ceux qui connaissent déjà le pays ça leur rappellera de très bons moments, et pour ceux qui rêvent d’y aller ça leur donnera des idées d’excursions et des conseils pour en profiter sereinement.
C’est bien ce que je disais, Australian Touch est un guide sur l’Australie !
Ce n’est pas sa vocation première, mais, effectivement, il donne des bons plans, des endroits qui sortent des sentiers battus et des conseils pour faciliter l’expatriation en Australie. Car en suivant le parcours d’un jeune français dans toutes les étapes de son voyage, les lecteurs franchissent avec lui les obstacles qu’il rencontre sur sa route.
Vous faites donc partie des chanceux qui ont voyagé en Australie ?
J’y ai voyagé un an dans le cadre du Working Holiday Visa, en 2009. Mais le terme « chanceux » ne me semble pas approprié, car la chance n’a rien à voir là-dedans, il suffit d’une bonne dose de motivation et d’un soupçon d’organisation pour partir en Australie.
Et d’argent ?
C’est également une question d’organisation. (il rit)
Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire Australian Touch ?
Mon année en Australie a été une expérience extraordinaire mais le retour a été très compliqué. On nous prépare souvent à partir en Australie, mais jamais à rentrer en France. Alors durant cette période de déprime, je me suis dit que coucher mon aventure sur papier serait une bonne thérapie.
C’est le cas ?
Et comment ! Aujourd’hui je ne repense plus à mon séjour en Australie avec nostalgie, je suis juste très heureux d’avoir vécu cette expérience et j’ai pu passer à autre chose.
À la publication d’Australian Touch ?
Ce sera pour la fin d’année, sauf cataclysme.
Peut-on s’attendre à un best-seller ?
(il se met à rire) Franchement, je serai déjà heureux quand mes proches l’emmèneront avec eux en vacances. Mais après qui peut savoir ! Un livre comme « One Year in the Merde » (ndlr : de Stephen Clarke) n’était pas programmé pour rencontrer un tel succès. Mais le bouche-à-oreille l’a porté vers les sommets.
C’est tout ce qu’on lui souhaite.
Plus d’infos sur le livre Australian Touch sur le site www.australie-voyager.com
Interview A.D.
Nick