Sportifs, passionnés de VTT ou seulement à la recherche d’une nouvelle destination, nous vous invitons à retrouver le récit de notre aventurier préféré dans la partie Sud Est de Madagascar.
Recit d’un voyage d’Ambositra à Manakara, pédalez avec nous …
Ambositra – Ranomena 36 km
Nous partons d’Ambositra, pour prendre, plein est, la vallée qui mène à Imerina Imady à 11 km de là. Des hauteurs d’Ambositra, nous découvrons de jolis petits villages avec leurs écoles. Les 
enfants laissent leur activité pour venir à notre rencontre et nous acclamer.
Les rizières sont de plus en plus belles. Les teintes nuancées de vert et balayées par le vent évoquent une chevelure légère. Le jaune brun des collines et la terre rouge sang renforcent ce décors déjà paradisiaque.
Le pont d’Imady marque la fin d’une portion de route bitumée. Au fur et à mesure que nous pédalons, le goudron cassé laisse la place aux sillons de terre dont il ne faut pas perdre le fil entre deux dalles bitumeuses. Nous sortons du dernier village pour attaquer les pentes herbeuses. Une maigre forêt d’eucalyptus protège des rayons du soleil. Les sous bois deviennent plus denses et la piste revêt des apparences douteuse.
Du sec, nous passons directement à la glaise fraîche et glissante. Les ornières se font de plus en plus profondes jusqu’à devenir immenses. Nous calculons, au creux de la piste, une hauteur de terre d’environ deux mètres cinquante. Les frottements des quelques camions sur cette partie de piste impriment leurs ridelles et laissent des empruntes rouge brun le long des parois.
Très peu de camion empruntent cette piste qui va de Imady à Ambinanindrano. La piste n’est praticable qu’à certains moments de l’année quand il a fait très sec, plusieurs semaines de suite. Elle ne sert en fait qu’à acheminer (la plupart du temps) des chargements de rhum illicite. J’ai emprunté cette piste une fois en camion d’Ambinanindrano à Ranomena. Nous avons mis 10h, il y a 30km.Ce fut le salaire de la peur !
Nous avons le choix de passer en bas de la piste ou en haut. Le bas étant une piscine, nous décidons d’emprunter les bandes de terre glissantes situées de part et d’autre, en hauteur de la piste. Parfois, le passage étroit est taillée dans la glaise, laissant une bande de 50 cm . Les vtt ne 
doivent surtout pas glisser. Dans le doute, on marche à côté.
Ces 30 mn de piste sont à la fois un enfer et un défi très agréable.
Enfer d’une progression harassante dans la boue et challenge de réussir un coup pareil dans un si beau décors, entourés par une meute de villageois très attentifs, rigolards, encourageants par leur 
cris, leurs chants et leur présence. Tous sont prêt à nous aider en cas de besoin.
Nous arrivons enfin au village de Ranomena après 5h de pédales. Quelques baraquements délabrés proposent en saison sèche du café, du thé, quelques « amuses gueules maison » style « mokari » (galette de riz) aux rares camion de passage mais surtout aux voyageurs à pieds ou en vélo.
Le village se trouve en haut. Après un entretien avec le chef du village, nous installons les tentes dans la cour de l’école, vaste espace près de la forêt. Nous ferons la cuisine dans la salle de classe. Le départ devra se faire avant la rentrée scolaire. Ici, de toute façon, les gens ne font pas la grasse matinée. Vers 6h le groupe est levé. Nous nous affairons au chargement des bagages, repartis entre différents porteurs supplémentaires pris à Ranomena. Je choisis les mien à Antoetra, où se trouve mon gîte – le gîte Papavelo.
Compter deux porteurs pour une personne. Il y a, en plus de la nourriture, les tentes et matelas, la pharmacie, les bagages client (ceux ci prennent le petit sac photo) et le peu de bagages des porteurs (couverture etc…)
Le déjeuner consommé, nous partons pour une journée très complète au niveau du terrain et variée au niveau des paysages.
Nick