La province du Zhejiang est la patrie du plus célèbre thé vert de Chine : le LongJing ou puits du Dragon.
Les premières cueillettes du fameux thé vert ont lieu au printemps. De passage à Shanghai pour affaires, je profite d’un weekend pour aller voir de plus près la récolte et la fabrication du thé.
La province du Zhejiang est la patrie du plus célèbre thé vert de Chine : le LongJing ou puits du Dragon.
Les premières cueillettes du fameux thé vert ont lieu au printemps. De passage à Shanghai pour affaires, je profite d’un weekend pour aller voir de plus près la récolte et la fabrication du thé.
Samedi : visite de Hangzhou et du lac de l’ouest.
Hangzhou est la capitale de la province du Zhejiang. C’est une très grande ville de bientôt 10 millions d’âmes qui garde toutefois un certain charme lié à la présence de canaux et du célèbre lac XiHu ou lac de l’Ouest (Xi : = ouest et Hu= lac). Elle possède un riche patrimoine architectural car elle fut la capitale sous la dynastie Song du sud, il y a presque un millénaire.
Je ne m’attarde pas dans la ville car je souhaite profiter d’un début d’après-midi ensoleillé pour faire le tour du lac (15 kilomètres).
Le lac est joliment est agrémenté de digues et de ponts reliant les berges à de petits îlots.
Des pagodes sont construites sur les collines environnantes et la cerise sur le gâteau : les nombreux arbres fruitiers plantés le long des rives sont en pleine floraison.
Dimanche : le mont Shifeng et les théiers impériaux de Qianlong.
La région ayant subi une sécheresse catastrophique l’été dernier, je m’attends à voir les jardins de LongJing du mont Shifeng dévastés mais, à ma grande surprise, je trouve des théiers bien verts qui ne semblent pas avoir souffert.
Le soleil printanier de la veille a laissé place à une pluie fine mais n’entrave pas les premières récoltes auxquelles j’ai la chance de profiter.
La cueillette terminée, les feuilles de thé sont étalées sur des plateaux en bambou afin qu’elles flétrissent. Cela permet de réduire les phénomènes d’oxydation et de garder les feuilles bien vertes.
Cette étape dure quelques heures ce qui me laisse un peu de temps pour visiter les jardins avant d’assister à l’étape suivante.
Passage obligé lorsque l’on visite la plus vieille plantation de thé de la région : les théiers impériaux de Qianlong.
Poète, peintre et calligraphe, l’empereur QianLong (1711-1799 EC) était aussi un grand amateur de thés.
Une légende raconte que de retour de la province du Zhejiang, il trouva sa mère très malade et qu’elle retrouva rapidement la santé après avoir bu, tous les jours pendant une semaine, du thé vert LonJing que son fils avait ramené des jardins de Shifeng.
L’empereur attribua la guérison de sa mère aux bienfaits du thé et décréta théiers impériaux 18 jeunes plants. L’emplacement d’origine des 18 théiers a été conservé mais ceux qui s’y trouvent aujourd’hui, si j’en juge par leur taille, ne sont pas les originaux mais qu’importe, le lieu est magique et d’une grande beauté.
Je reviens juste à temps pour assister à la fixation ou ShaQing en chinois.
Contrairement au thé noir que l’on laisse volontairement fermenter, le thé vert est rapidement chauffé dans un wok afin d’inactiver les enzymes oxydases naturellement présentes dans les feuilles de thé, de préserver les précieux antioxydants et de faire disparaitre la saveur amère.
L’après-midi est bien avancé, j’ai juste le temps de déguster un verre de thé avant regagner Hangzhou pour prendre le train qui me ramènera à Shanghai.
Contrairement aux idées reçues, l’usage de la théière n’est pas très rependu en Chine. On se contente le plus souvent de mettre quelques feuilles de thé dans un verre et d’ajouter de l’eau chaude.
Les bourgeons de thé qui se réhydratent puis tombent un par un dans le fond du verre est un spectacle à lui tout seul.
Nick